1.Ambiance et cadre : Orwell plonge immédiatement les lecteurs dans un monde sombre et dystopique en mettant l'accent sur l'ambiance terne et grise avec des références à des bâtiments « sombres », des ruelles « sordides » et des « immenses bâtiments gris ». Cette atmosphère déprimante prépare le terrain pour la société oppressive à venir.
2.Big Brother et la police de la pensée : Orwell introduit très tôt le concept de Big Brother et de la police de la pensée. Ces idées personnifient la surveillance globale et le contrôle de la pensée qui définissent ce monde, suscitant la peur et le malaise chez les lecteurs. La référence à la Police de la Pensée évoque un sentiment effrayant d'invasion dans les pensées et les actions les plus privées de chacun.
3.Langue et novlangue : Orwell introduit la notion de novlangue, un langage conçu pour réduire l'expression de pensées indépendantes et limiter la liberté personnelle. Ce concept suggère une manipulation sociétale à un niveau profond, contribuant à l’atmosphère d’un monde contrôlé et restreint.
4.Descriptions et symbolisme : Les descriptions d'Orwell véhiculent souvent un sentiment de peur et d'inconfort. L’imagerie récurrente des rats et du temps froid et rigoureux accentue encore la tristesse de cette société. Ces éléments ajoutent de la profondeur à l’environnement oppressant, le rendant plus vivant et plus troublant.
5.Techniques narratives engageantes : Orwell utilise des techniques narratives intrigantes pour garder les lecteurs engagés. Les premiers chapitres plongent immédiatement les lecteurs dans le monde du protagoniste Winston Smith, créant un sentiment d'immédiateté et d'implication personnelle. L'utilisation d'une entrée de journal et les réflexions de Winston donnent aux lecteurs un lien personnel avec le récit et le personnage.
6.Ironie et contradiction : Orwell utilise l'ironie et les contradictions pour souligner l'absurdité et l'hypocrisie de cette société dystopique. Par exemple, le ministère de la Vérité est chargé de supprimer les faits, le ministère de l'Amour est impliqué dans la torture et le ministère de la Paix est chargé de faire la guerre. Ces paradoxes mettent en évidence le concept orwellien de « double pensée », selon lequel les individus sont censés adopter simultanément des croyances contradictoires.
En créant une vision terrifiante d'un monde caractérisé par la surveillance, la manipulation et la peur omniprésentes, tout en employant des techniques narratives qui suscitent la réflexion, George Orwell captive et dérange efficacement les lecteurs dans le premier chapitre de 1984. Cette approche engageante entraîne les lecteurs plus profondément dans le troublant et oppressant qu'il a créé, donnant le ton au reste du roman.