Martha Musial était une soprano d'opéra allemande qui chantait principalement des rôles de soprano dramatiques. Elle était particulièrement associée aux opéras de Richard Wagner, comme Isolde dans Tristan et Isolde, Brünnhilde dans Der Ring des Nibelungen et Senta dans Der Fliegende Holländer. Elle fut également une interprète réputée des rôles-titres de Salomé de Strauss, Wozzeck d'Alban Berg et Turandot de Puccini.
Musial est né à Vienne, en Autriche, et a étudié le chant au Conservatoire de Vienne. Elle fait ses débuts professionnels en 1927 au Volksoper de Vienne. Elle a rapidement acquis une reconnaissance internationale pour sa voix puissante et sa présence dramatique sur scène. Dans les années 1930, elle chante dans les plus grands opéras de toute l’Europe, notamment à l’Opéra national de Berlin, à l’Opéra national de Dresde et à l’Opéra national de Vienne.
En 1939, Musial s'installe aux États-Unis pour échapper aux nazis. Elle fait ses débuts américains au Metropolitan Opera en 1940, chantant le rôle d'Isolde dans Tristan et Isolde. Elle est restée une artiste régulière au Met jusqu'en 1953. Au cours de sa carrière, elle s'est également produite dans d'autres grands opéras des États-Unis, notamment le San Francisco Opera, le Chicago Lyric Opera et le Philadelphia Lyric Opera.
Après avoir pris sa retraite de l'opéra, Musial a enseigné le chant au Mannes College of Music de New York. Elle est décédée en 1979 à l'âge de 74 ans.
Carrière de Musical pendant la Seconde Guerre mondiale
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Musial a continué à se produire en Europe, malgré le contrôle nazi d'une grande partie du continent. Elle a donné des concerts pour les troupes allemandes et est également apparue dans des productions d'opéra en Allemagne, en Autriche et en Italie.
Certains critiques ont accusé Musial de collaborer avec les nazis. Cependant, rien ne prouve qu’elle ait jamais exprimé son soutien au régime nazi. En fait, elle aurait aidé des amis et collègues juifs à s’échapper du territoire occupé par les nazis.
Après la guerre, Musial a été innocenté de tout acte répréhensible par un tribunal de dénazification. Elle a pu poursuivre sa carrière sans répercussions majeures.